La vidéo de la conférence (30 minutes)
Le texte écrit de la conférence
Les débuts de la chirurgie cardiaque à Bordeaux.
Tout commença un matin de Juin 1949, à la clinique Pasteur de Bordeaux ; le docteur Georges Dubourg s’apprétait à opérer Jeanine For… 15ans atteinte de la maladie de Fallot, cardiopathie cyanogène. Le chirurgien allait réaliser un shunt entre l’artère sous-clavière et l’artère pulmonaire droite ou opération de Blalock-Taussig, du nom des concepteurs -Baltimore aux Etats-Unis. Autour de lui, se tenaient le Pr. Pierre Broustet à l’origine de l’évènement, l’anesthésiste Roger Bahuet, le « réanimateur » Jacques Duhart, l’infirmière instrumentiste Mle Buhan, l’étudiant Jean Gazeau qui s’occupait de l’appareil ECG et sœur Hélène, religieuse de Sainte Marthe, cheftaine du bloc. Auparavant, à 7 h du matin, tout le monde avait assisté à la messe dans la chapelle de la clinique.
Antérieurement, ces enfants devaient étre opérés soit à Paris par Charles Dubost, soit à Lyon chez Paul Santy. Les hôpitaux bordelais étaient vieillissants et leurs chirurgiens peu entreprenants, raison pour laquelle Pierre Broustet, professeur de thérapeutique, féru de cette cardiologie naissante et moderne, s’était adressé au chirurgien le plus en vue à Bordeaux, mais « privé » : Georges Dubourg.
« Que faut-il faire ? » avait demandé Dubourg ; « c’est simple », a répondu Broustet, « vous allez à Baltimore, chez Blalock, vous former à cette intervention ». C’est ainsi qu’à 45 ans, ce chirurgien a laissé sa clinique et ses patients pour partir, fin 1948, aux Etats-Unis. A son retour, il s’entraina, sur des chiens dans un réduit de la faculté de médecine, à réaliser cette si difficile suture vasculaire, à points séparés, au fil de soie, « nette et sans froncement ». Le danger était l’hémorragie par la fuite de sang entre 2 points ou déchirure des parois de l’oreillette. Des Etats-Unis, il avait aussi rapporté un nouvel appareil d’anesthésie, moderne, avec manomètres de contrôle de pressions des gaz, circuit fermé et ballon de ventilation. L’anesthésie de cette intervention a été : cyclopropane à l’induction, éther, N2O et oxygène pour l’entretien, ventilation manuelle avec masque facial. Rien de noté sur l’analgésie, morphine sans doute. A la fin de l’opération, la jeune fille fut réveillée sur table et déclara : « je ne me rappelle plus de rien, sauf qu’en me réveillant, il me semblait que j’étais au cinéma ». Cette opération eut un grand retentissement à l’époque à Bordeaux avec les honneurs de la presse régionale.
A cette époque, les médecins étaient préoccupés, au plan cardiaque, par les insuffisances cardiaques pour lesquelles les médicaments étaient peu efficaces comme la classique digitaline, la théobromine, diurétique à base de théophylline et la pose de sangsues sur la région hépatique… Pour l’hypertension artérielle, au régime sans sel, on associait un vasodilatateur : la papavérine. Les patients étaient vus, le plus souvent, au stade d’œdème aigà¼e du poumon ou d’hémiplégie. Parmi les troubles du rythme, la fibrillation auriculaire dominait. Son enregistrement ECG était difficile car les appareils étaient rares. Sa réduction reposait sur les sels de quinidine, la Quinicardine, traitement bien codifié, efficace mais dangereux, car par allongement du complexe QRS, la contraction du cœur diminuait en fréquence et en puissance avec risque d’arrét cardiaque, donnant des émotions aux jeunes internes chargés de le surveiller… L’angine de poitrine ou angor était fréquente, mais c’était une pathologie de ville, on en voyait très rarement à l’hôpital. De diagnostic surtout clinique (ECG rares, transaminases qui n’arriveront qu’en 1954 et les CPK en 1960). La trinitrine restait le traitement miracle qui supprimait instantanément la douleur mais ne traitait pas la cause. En cas d’infarctus, on prescrivait encore la Khelline, ou Khella, sorte de fenouil à action antispasmodique et vasodilatatrice et pour « soutenir » le cœur, des injections intra musculaires de camphre. Si par chance le patient pouvait étre hospitalisé « en clinique », alors un traitement anticoagulant, Héparine toutes les 6 h surveillée par le temps de coagulation, pouvait limiter l’extension de la nécrose myocardique. Le pronostic était rude, un patient sur trois faisant un infarctus mourrait dans l’année. Seules, les endocardites infectieuses commençaient à étre traitées avec des chances de guérison grâce au tout nouveau traitement apporté par les américains : les antibiotiques, la pénicilline.
Au plan chirurgical, bien sà »r, on abordait ni dans ni autour du cœur, laissant les jeunes enfants atteints de malformations cardiaques évoluer spontanément vers le décès. C’est pourquoi, cette intervention de Blalock-Taussig eut un énorme retentissement, pour la première fois on pouvait les sauver. Au plus vite toutes les équipes s’y sont mises, occasion, comme à Bordeaux, de moderniser les pratiques médico-chirurgicales.
Pierre Broustet, 46 ans en 1949, était de ces médecins impatients de pouvoir agir, chercher et progresser. Interne en 1924, il avait fait sa thèse dans le service du Pr. Pachon, sur l’ECG dans l’insuffisance cardiaque. Agrégé en 1937, mais professeur qu’en 1949 car, faisant parti de l’écurie du Pr. Pierre Mauriac (1882-1963), ancien doyen de la faculté de médecine, il subit, dommage collatéral, la mise à l’écart de son « patron » à la Libération. Passionné par la cardiologie, il fut sans doute le premier à posséder un appareil à ECG, un Boulitte modèle 1922, avec galvanomètre à cordes et impression de l’image ECG sur un film photographique qu’il fallait faire développer chez le photographe du quartier. Il s’ennuyait à l’hôpital ou le chef de service discourait plus volontiers de philosophie ou sur l’œuvre de Montaigne que sur les nouveautés médicales. Comme les médecins hospitaliers de ce temps, il recevait l’après-midi « ses » patients à son cabinet ou à la maison de santé protestante Bagatelle à Talence. C’était là , et non pas à l’hôpital Saint-André, qu’il avait installé son ECG et ce fut ainsi qu’il fit en 1948, par hasard, l’enregistrement en direct, d’une « grande onde coronarienne transitoire » chez un patient en pleine crise de douleur angineuse. Il fit le diagnostic de spasme coronarien et publia son observation, malheureusement dans une revue locale, ce faisant voler la vedette, 10 ans plus tard par Prinzmetal…
Georges Dubourg était un chirurgien du privé. Né en 1903, Interne en 1926, il n’était « que » chirurgien des hôpitaux, barré à l’agrégation par un collègue dans de sombres histoires de rivalités. Il fut le premier à Bordeaux à réaliser l’anastomose porto-cave, la pancréatectomie ou l’œsophagectomie, c’était « Le chirurgien » de Bordeaux. Grand, sec, distingué « aristocratique », cultivé, d’un humour caustique, il était très technique quand il opérait et, avec une apparente facilité, tout ce qui apparaissait compliqué devenait simple… « Pas un geste inutile, pas une minute de perdue ».
Pierre Broustet pensait qu’il fallait, à Bordeaux, un centre de cardiologie, autonome et performant comme dans les grandes villes de France. Les hôpitaux Saint-André et Pellegrin étaient saturés et les chefs de service peu enclin à faire de la place et à laisser partir ces patients cardiaques, méme si on ne pouvait rien pour eux. Il se réfugia alors à l’hôpital de Tondu, proche de Pellegrin où le Pr. Portmann, nouveau doyen , « offrit », à Pierre Broustet, 12 lits de son service. Georges Portmann, « grand patron », personnage médiatique, sénateur de la Gironde, était le chef de la grande école bordelaise d’ORL, côtoyant et soignant les grands de ce monde. Bien qu’il y eu d’autres services et l’école d’infirmières, le Tondu comme on disait familièrement, était « Son » hôpital.
Le Tondu, ancien hôpital plus ou moins prison, bâti en 1892, à l’origine pour les prostituées bordelaises, était austère, mal commode et sombre. Seule la cour-jardin- centrale, style cloître avec déambulatoire, donnait un peu de lumière. Quoiqu’il en soit, ce fut en avril 1950 que Pierre Broustet y ouvrit le service de cardiologie : deux salles de six lits chacune, à gauche et à droite de cette cour centrale. A gauche, salle A pour les hommes, à droite salle B pour les femmes. Les enfants étaient mélangés avec les adultes. Salles communes avec des lits de chaque côté, plus une chambre à chaque extrémité pour isoler les cas graves. Enfin, il pouvait mettre en application ses deux principes de fonctionnement, l’excellence et la multidisciplinarité. D’abord, le service sera commun, malades médicaux et chirurgicaux mélangés. Ensuite, s’entourer des meilleurs de ses élèves et les envoyer compléter leur formation à l’étranger chez les plus grands, avec, à leur retour, chacun une spécialité dans la cardiologie dans le but d’étre au maximum et d’en faire profiter toute l’équipe, au service de tous : « vous apprendrez là -bas ce que, moi, je ne peux vous enseigner ! ». Le premier fut Robert Castaing, qu’il envoya en 1949-50, un an à New York, hôpital Bellevue chez André Cournand. Il y apprit le cathétérisme cardiaque. A son retour, il installa, dans le sous-sol du Tondu, une salle de cathétérisme où par dénudation d’une veine, il montait la sonde de Cournand dans le cœur droit (le cathétérisme gauche n’existait pas encore) pendant qu’un étudiant surveillait en permanence l’ECG. Cette salle servait également de salle pour l’angiographie naissante, de salle de cours, de laboratoire pour les gaz du sang et… de chambre de garde ! De temps en temps elle était inondée par les eaux du Peugue, petite rivière qui traversait le coin avant de se jeter dans la Garonne. Alors, véritable « branles bas de combat », tout le monde était rappelé pour mettre les divers appareils au sec ! Le second fut Pierre Blanchot parti apprendre l’électrophysiologie chez Paul Dudley White à Boston, puis chez Prinzmetal au Cedars Lebanon de Los Angeles. Le troisième fut Jean Gazeau qui passa deux ans à l’Institut de Cardiologie de Mexico chez les professeurs Chavez, Sodi-Pailleres et Cabrera.
En 1949, Georges Dubourg repartit, cette fois pour Stockholm auprès de Clarence Crafoord, apprendre la très difficile chirurgie de la coarctation de l’aorte. Intervention qu’il fit en janvier 1950 toujours à la clinique Pasteur . Cette fois encore, il eut les honneurs de Sud-Ouest. Cette méme année, il se lança aussi dans la cure des péricardites constrictives d’origine tuberculeuse. Codifiées depuis 1947 par Paul Santy (Lyon) et Louis Barraya (Nice). Opérations très compliquées par un double risque mal maitrisé à l’époque, celui de l’anesthésie avec la défaillance cardiaque par mauvaise compliance du muscle cardiaque et bas débit et le risque redoutable aussi, pour le chirurgien , d’hémorragie par déchirure des parois du cœur sur les adhérences tuberculeuses fortes et serrées. Heureusement, Roger Bahuet et Jacques Duhart connaissaient bien la notion de remplissage vasculaire et l’urgence à compenser les pertes sanguines. Duhart, interne en 1936, était un véritable réanimateur avant la lettre, sans doute le premier à Bordeaux. Célibataire, il habitait dans la clinique et surveillait ses malades nuit et jour, méme les dimanches… dont il passait la journée invité chez ses collègues, finissant par faire partie de la famille !
Georges Dubourg commença à opérer au Tondu. Salle « prétée » d’abord un jour par semaine, le vendredi matin, puis le programme augmentant, un 2ème jour, le mardi. Il se faisait apporter de la clinique tout le matériel nécessaire ainsi que le linge (sarraus, pantalons de bloc, bottes, mitaines qu’il portait sous ses gants car il était allergique au latex). Son instrumentiste de la clinique, Mlle Buhan, venait spécialement pour l’aider au bloc et s’occuper du matériel. Plus tard, en 1954, il fit la première commissurotomie mitrale à Bordeaux. Enfin on « entrait » dans le cœur. Il publie en 1956, trois cas sur ses 40 interventions, dont un avec un décès, de déchirures per opératoire de la paroi de l’oreillette, complication redoutable car la pression du sang et le flot hémorragique continuaient à déchirer l’oreillette comme du papier mouillé.
A partir de 1957, il commença les premières cures de l’atrésie tricuspidienne, sous hypothermie. Il s’agissait, comme pour la commissurotomie mitrale, d’aller au doigt, écraser et ouvrir la valve tricuspide. Le patient, intubé et ventilé au ballon d’anesthésie, était refroidi par un bain prolongé d’une demi-heure dans une baignoire d’eau glacée ; sa température descendait à 33-32°, qui avec l’inertie atteignait 31-30°. Puis, il était sorti rapidement de la baignoire, séché, et installé sur la table d’opération. L’incision était bilatérale dans les 4ème espaces intercostaux plus sternotomie médiane. Puis, clampage des 2 caves, arrét circulatoire à cœur battant, ouverture sur bourse de l’artère pulmonaire, introduction du doigt ou du bistouri, dite « al volapié*, et ouvrir les valves tricuspides. Le tout ne devant pas durer plus de 5, maximum 7 min sous peine de troubles ischémiques et neurologiques. Egalement, quelques cures de fermeture de CIA furent faites selon cette technique. Compliquée à mettre en œuvre, demandant beaucoup de personnel spécialisé. Grevée de complications et de mortalité post opératoire trop importantes, cette technique fut, à Bordeaux, vite abandonnée au profit de la machine cœur-poumons ou CEC circulation extra-corporelle qui arrivait à point nommé.
Ce fut en 1955 que Charles Dubost, à la clinique Marie Lannelongue, rue de Tolbiac à Paris, fit la première opération dite à « cœur ouvert ». La pompe était le modèle Lillehei-De Wall avec oxygénateur à bulles. En 1957, il exposait à Bordeaux ses 24 premières interventions. Dès lors, l’équipe bordelaise, renforcée d’Henri Bricaud et de Francis Fontan, commença à s’entrainer, toujours sur des chiens, dans les sous-sols du Tondu, à cette nouvelle technique. Henri Bricaud, aidé d’un technicien en électricité, monsieur Daney, s’entraina spécialement à la machine cœur-poumon. Là , c’était le modèle dit de Senning avec oxygénateur à disques positionné en hauteur, obligeant le sang à remonter dans le bocal en s’oxygénant au contact des disques sur la surface desquels arrivait l’oxygène. Francis Fontan, chef de clinique, aidait Georges Dubourg. Leur « première » eut lieu au printemps 1958, pour la fermeture d’une CIA. Henri Bricaud en salle d’opération « aux manettes » de la CEC.
Henri Bricaud (1925-2010), interne en 1948, chef de clinique du Pr. Broustet,et fut agrégé en 1958. Il apprit auprès de Robert Castaing le cathétérisme cardiaque, utilisant, à une époque, méme la voie trans thoracique, directement dans le VG –ventricule gauche ! On dit que pendant que le docteur Martin radiologue injectait dans une veine du bras le produit opaque pour l’angiographie, Henri Bricaud dénudait la veine de l’autre bras pour le cathétérisme ! Rapidement, il s’est imposé comme le second du Pr. Broustet, voyant tout, supervisant tout, organisant tout. Décontracté, il avait l’habitude d’entrer dans son bureau par la fenétre, heureusement situé au rez-de-chaussée… Stagiaire aussi à l’Institut d’Hygiène, il devint en 1954, chargé de recherche au CNRS avant de créer en 1964, l’unité 8 cardio-vasculaire de l’INSERM dont il sera longtemps le directeur. Plus tard, il sera le dernier doyen de la faculté avant de fonder en 1970 et de présider l’Université Bordeaux II, associant aux disciplines médicales les sciences sociales et méme l’œnologie ! Il succéda au Pr. Broustet à la chaire des maladies cardiaques.
Comme tous les internes de ce moment, Francis Fontan était entré, en 1952, dans le service de Georges Dubourg, pour apprendre la chirurgie générale. Il l’apprendra à ses côtés à la clinique Pasteur , mais surtout au Tondu. Il se formera et s’enthousiasmera à cette nouvelle et moderne chirurgie du cœur. En 1957, il sera chef de clinique du Pr. Broustet car Dubourg, rappelons-le, n’était pas encore professeur et, par conséquent, ne pouvait avoir de chef de clinique. Il le deviendra l’année suivante, mais gardera, de cette année une formation de cardiologie médicale, une grande expertise.
En 1959, le Pr. Broustet lui confie l’autopsie d’un jeune enfant atteint d’une atrésie tricuspidienne décédé dans le service. Ce fut à partir de cet évènement qu’il se mit à étudier quelle technique chirurgicale, supprimerait définitivement cette malformation, … La solution : « restaurer la petite circulation avec suppression du mélange des sangs droit et gauche. La Veine cave supérieure se drainant vers l’artère pulmonaire droite, la veine cave inférieure vers l’artère pulmonaire gauche, mise en place de 2 homogreffes valvulaires pour empécher le sang de refluer et fermeture de la CIA ».
Après des années de recherches, de tâtonnements et de chirurgie expérimentale, l’occasion se présenta en avril 1968. Pierre Broustet lui présenta le cas d’une fillette atteinte de cette pathologie et lui demanda s’il pouvait l’opérer. Fontan lui répondit : « Monsieur, je me prépare depuis longtemps, mais sur le plan de l’expérimentation, c’est un échec, aucun chien n’a survécu ». Le Pr. Broustet lui dit alors : « bien, je vous fait confiance ». L’opération eut lieu le 25 avril 1968. Ce fut un succès complet. En 1970, il en fit deux autres et publia ses observations dans la revue « Thorax ». Connue sous le nom « d’opération de Fontan », elle eut un grand retentissement dans le monde de la chirurgie cardiaque.
Comme son collègue Bricaud pour la cardiologie médicale, Francis Fontan prendra petit à petit l’autorité sur le service de chirurgie, d’autant que Georges Dubourg, toujours bi-appartenant, passait beaucoup de temps pour sa clientèle privée de chirurgie générale dans sa clinique. Il finit par le remplacer en 1968. Il fut, également, à l’origine et le concepteur de l’hôpital cardiologique du Haut-Lévéque, ouvert en 1978. Chirurgien hors pair, innovant, exigent, sévère, mais créateur d’une grande école de chirurgie cardiaque recevant des étudiants et stagiaires du monde entier, monsieur Fontan laissera une empreinte exceptionnelle dans le milieu médical et cardiologique bordelais, national et international, faisant quelque peu « oublier » son patron, le fondateur de cette discipline, Georges Dubourg.
Officier de la Légion d’Honneur en 1954, Georges Dubourg fut nommé, en 1958, professeur avec chaire de chirurgie des maladies cardiaques, crée spécialement pour lui et ce, malgré qu’il ne fut pas agrégé. Il fut élu à l’Académie de médecine en 1969. Il décéda en 1981. Quant au Pr. Broustet, il ne prit jamais tout à fait sa retraite et continua à conseiller, à mettre sa notoriété au service de tous. Ce fut, en 1974, en regardant un France Angleterre de rugby, qu’il mourut d’une crise cardiaque, maladie qu’il avait combattu toute sa vie.
Sources :
1. Journal de médecine de Bordeaux
2. Archives des maladies du cœur et des vaisseaux
3. Entretiens et interviews de nombreux témoins de cette époque dont
le professeur Fontan le 29 janvier 2013
le professeur Jean-Paul Broustet le 20 janvier 2014