Suite à un article de 1913 de La science et la vie, j’ai retrouvé le pamphlet d’Alexandre Roger paru en aoà »t 1813 à Paris chez Germ. Mathiot veuve Jeunehomme portant sur : "Les chiens, les chats la vaccine et la canaille, philippique"
Cette philippique (ce terme vient du grec ancien philipika, de Philippe, emprunté aux Harangues de Démosthène contre Philippe de Macédoine et donc par extension il s’agit d’un discours violent et satirique) a pour thème "la canaille"et ses rapports avec les chiens, les chats et la vaccine.
Pour cet auteur la canaille correspond à une tranche de population qui associe misère, vices et qui fait appel régulièrement aux secours de la charité. Pour lui, cette canaille entretient des chiens ou des chats errants (aux dépens méme de leurs enfants) qui font courir des risques de transmission de la rage. Il s’en prend aussi au fait que cette population refuse la vaccine.
De style typique de son siècle, cet écrit n’a d’intérét que par une note dénonçant les pratiques employées dans les hôpitaux pour faire mourir les patients les patients atteints de la rage. C’est de l’euthanasie avant l’heure.
Voici la réponse du Journal de l’Empire du 23 septembre 1813 que j’ai extrait de Gallica.
Cette réponse est très académique et ne veut pas reconnaitre les pratiques employées pour les rabiques en ce temps là . Pourtant l’hypothèse de mort douce par médicament semble un grand progrès par rapport aux pratiques d’étouffement ou de saignée massive. L’euthanasie ne date pas du XXe siècle.
Jean Bernard Cazalaà