reanimation
jeudi 9 avril 2015
En 1827, Jean Jacques Joseph Leroy d’Etiolles (1798-1860)
découvre le barotraumatisme produit par la ventilation artificielle (en pression positive) par soufflet. Constatant qu’à Paris, en 1827, les noyés réanimés par insufflation pulmonaire sont moins nombreux que ceux réanimés par fumigations de tabac par voie anale (méthode classique à l’époque) en 1788, Il démontre le danger de l’insufflation pulmonaire par de nombreuses expériences animales. Voici le rapport d’une expérience : « à travers un tube de trachéotomie de 2.25 mm de diamètre, il souffla fortement les 2/3 de sa capacité vitale pulmonaire dans les poumons du lapin. En 20 secondes, le lapin convulsa, fit des efforts pour respirer et mourru en une minute. A l’autopsie, les poumons étaient affaissés avec des taches de sang. Il élimina comme cause de mort, la qualité de l’air soufflé par ses poumons (air carbonique) car en soufflant doucement le lapin survivait ».
Pour prévenir ces risques il préconise un « Instruments avec quantité d’air proportionnée à la capacité de la poitrine », Il décrit « la méthode de graduer son soufflet en se servant d’une vessie de porc », il crée une valve de surpression au niveau du soufflet.
Afin d’éviter les insufflations gastriques il invente un introducteur trachéal.
Il est le premier à concevoir la ventilation par voie externe.
Il invente deux autres appareils pour la ventilation artificielle :
En 1829, un rapport à l’Académie des Sciences par Duméril et Magendie confirme les expériences de Leroy d’Etiolles et conclut en supprimant les soufflets d’insufflation pulmonaire des coffrets des secours aux noyés et en proposant les moyens externes de Leroy d’Etiolles (pressions modérées sur le ventre et le thorax avec un temps de relâchement).
Ces conclusions seront appliquées par toute l’Europe et vont avoir un effet négatif sur la ventilation par voie interne pendant près de 50 ans et environ 90 ans pour son introduction réelle en anesthésie.