Dans cet ouvrage Alfred Yvonneau défend inconditionnellement le chloroforme.
Cet auteur attribue les accidents dus au chloroforme à une dépression respiratoire non contrôlée et à une administration trop brutale. Il préconise différents moyens pour y pallier, notamment le bouche à bouche et la faradisation ...
Après une introduction justifiant son ouvrage, il donne son argumentation dans 5 chapitres :
– De l’anesthésie où il précise toutes les indications (adulte, enfant, vieillards, obstétrique ...) et la manière pour traiter les accidents respiratoires
– De l’usage du chloroforme dans la thérapeutique où il relate les différentes indications thérapeutiques parues tant en ventilation (pneumonies, asthme, toux, hoquet ; ; ;) qu’en neurologie (tétanos, éclampsie, délirium tremens, chorée ...) ou dans de multiples pathologies allant de l’angor aux dysménorrhées, aux fièvres, au intoxications par strychnine notamment.
– Des différents agents anesthésiques dont il fait la revue
– L’anesthésie locale avec les agents anesthésiques. Préconisée pour des gestes locaux l’agent anesthésique entrainant une réfrigération.
– Les ingestions internes de chloroforme soit par voie gastrique, soit par voie rectale. Il est l’inventeur de sucre incorporant des gouttes de chloroforme résolvant les difficultés techniques d’une telle préparation.
Si l’auteur n’a pas compris les fibrillations cardiaques adrénalino-chloroformiques, il est très attaché à la surveillance de la ventilation et aux moyens d’y pallier. Dommage que les techniques décrites soient restées confidentielles.
Jean-Bernard Cazalaà